A la fin des années 50, les éditions ROA présenteront pas moins de 8 titres différents, rien que sur le genre western. Nous avons déjà longuement abordé le titre phare, Jim COLT, en voici quelques autres.
N°4 - 15 juin 1957
INDIENS, série de courts récits, sans héros récurrents, ayant pour ligne de relire l'histoire américaine sous l'angle indien. Le tout est assez naïf, et malgré quelques articles intéressants sur la vie de ceux que l'on n'appelait pas encore les "Native Americans", les scénarios sont pondus sans grande conviction par un John King peu inspiré.
N°3 - 2 juin 1957
"Encore un titre John King !" Voilà, en effet, ce que semble se dire ce guerrier noctambule, le regard tourné vers la signature de celui qui à cette époque, signe tous les mois, jusqu'à 30 scénarii de 45 planches chacun !
SALOON n° 7 - juin 1969
12 ans après INDIENS, voici SALOON, autre titre, plus glorieux celui-là, signé John King.
Les spaghetti se démoulent aussi en fumetti : Les envolées lyriques de Sergio Leone font des émules dans la bande dessinée transalpine.
Dans l'univers des petits formats, ces clones de Clint Eastwood ou Lee Van Cleef s'appellent Larry yuma, Tex Willer, El Ranchero, les Terribles, Jackaroe ou encore Cliff Scott.
John King ne pouvait passer à côté de ce phénomène et pondra lui aussi quelques séries inspirées par les Django, Sartana, Blindman, Trinita, Navajo Joe ou encore Ringo qui faisaient alors un malheur, dans des western aussi violents que chocquants pour les puristes. Pour l'occasion, c'est le très Français Jean Matton qui signera d'un très méditerranéen Juan Maltoni !
Dans SALOON, on fait la part belle aux manigances et les coups de feu se tirent avinés et dans le dos !
Pour la noblesse d'âme, les bons sentiments et les grands espaces, voyez plutôt chez ce boy-scout de Jim Colt !
Les années 60 meurent dans un plat de spaghetti qui n'en finit plus de moisir. Il faudra attendre quelques années pour digérere tout ça, et rêver à nouveau de l'Ouest.