Oui, un peu de lecture, que Diable ! Je vais tâcher d'être moins bavard cette semaine, puisque je vous poste une nouvelle fantastique de cinq pages !
Nous avons déjà sommairement évoqué ici ces fameuses pages magazines qui polluaient dix pour cent de la pagination de nos chères BD (conformément à une obligation de la loi de 1949 sur les publications destinées à la jeunesse) avec des nouvelles, des jeux ou des pages cultures.
Ainsi, Strange, Akim, King-Cobra, Tex et mille autres revues ont en commun d'avoir fait payer à leurs lecteurs un dixième de leurs pages pour accueillir des sujets dont ils n'avaient très largement que bien peu à carrer (pardonnez le langage fleuri), comme un temps de parole obligatoire de l'opposition, parti des emmerdeurs et empêcheurs de rêver en rond.
Une fois encore, ce sont les éditions ROA qui se sont distingués du lot, en proposant des nouvelles fantastiques plutôt sympathiques, souvent osées, et au ton étonnement cru.
J'en veux pour preuve la nouvelle suivante "Tous Poils Dehors", paraphée "C.S." (Initiales énigmatiques derrière lesquelles je crois reconnaître les thématiques folkloriques et diaboliques du maître Claude Seignolle), et parue dans Brume numéro 50 de novembre 1962. Je me souviens l'avoir lue à quinze piges dans le train qui me ramenait de Morlaix. Et je peux vous dire que seule la lecture complète des bandes dessinées contenues dans ce numéro m'ont poussé en désespoir de cause à la lire. J'aurai perdu beaucoup à ne pas le faire ! Cela me poussera à collectionner et dévorer les romans fantastiques des éditions Marabout (Jean Ray, Thomas Owen, Maturin, Stocker, Seignolle, Ponson du Terrail...) qui commençaient à fleurir en ce temps là.
Mais j'ai promis de faire court, alors je vous laisse lire : C'est pas du Paul Valéry, il y a même des fautes... mais c'est bon quand même !
Pas mal, non ? Les dessins - non signés - ont un vague petit quelque chose de Bernie Wrightson et René Hausman. Heureux mélange pour une histoire de loup-garou...
A vendredi.