Nous sommes le vendredi 13 août 2010... Seul vendredi 13 de l'année. La Française des Jeux ne s'y trompe pas et exploite comme à son habitude la superstition pour augmenter ses marges avec une cagnotte conséquente : 13 millions. Tout bien réfléchi, il me semble que le meilleur moyen de gagner un peu de pognon avec cette date, n'est pas d'acheter un ticket (gros lot à 1 chance sur 14 millions), mais de retenir l'information qui suit pour pouvoir le cas échéant, répondre à la question rouge suivante du "Jeu des 1000 Euros" (celles qui valent 45 € ). Attention, c'est raide : La phobie du vendredi treize s'appelle la « paraskevidékatriaphobie ». Essayez de le dire à voix haute.
D'accord, 1000 euros c'est pas 13 millions, mais statistiquement, vous avez quelque chose comme 10 000 fois plus de chance de vous retrouver devant le micro de France-Inter à répondre à ce type de question... que de cocher les 6 bons numéros (Et ne me demandez pas comment j'ai calculé cette dernière statistique ou je vous casse la figure).
A 3 lettres près supplémentaires, le mot détrônait Anticonstitutionnellement à la place de plus long mot de la langue française. Ce que c'est de nous autres...
Je ne suis pas superstitieux pour deux sous, même si ces derniers mois, certaines voix me prêtent une durée de vie limitée à à peine deux mois à ce jour. Vous n'êtes pas au courant ? Un personnage de BD qui porte mon nom, disparaît dans l'album où il est représenté à la date du 23 septembre 2010. Je ne commente même pas. D'ailleurs je n'ai pas lu cette BD dont je ne me rappelle même plus le titre.
- Rendez-vous ici à la Saint Herman (tiens, un de mes auteurs favoris), le vendredi 24 septembre 2010, vendredi qui suit la supposée date de ma "disparition". Comme les petits malins qui s'étaient donnés rendez-vous à Paris pour démentir les prédictions de Paco Rabanne qui annonçait la chute du satellite Mir sur Paris, je vous attend avec vos commentaires à cette date, et un verre à la main devant ce même blog pour faire un apéro virtuel façon Face-Book à ma santé de survivant.
Passons aux choses sérieuses et qui nous intéressent d'avantage ici : Les éditions ROA.
Cette semaine, j'avais envie de revoir un vieil ami un peu négligé ces deniers mois, puisque je ne lui ai pas encore consacré une seule chronique cette année : GORAK !
Couverture de GORAK n°6 - novembre 1953 - signée Gilles Kahn
(encore un frangin des Jean-François et Axel du même nom?).
Dans ce numéro, le Gorille bleu géant est capturé par Ph'ullsa, un étrange extraterrestre chasseur interplanétaire de trophée qu'il destine à sa collection d'espèces pensantes de la galaxie.
Et le majestueux GORAK se voit réduit à la taille d'une souris entre les mains gigantesques de Ph'ullsa. Il ne devra son salut qu'à la coordination des différents cerveaux, utilisant les intelligences de chacun pour désarmer les prisons adaptées à chaque espèce. Bel exemple d'entraide, en somme. Dans cet épisode, c'est clairement l'arrogance d'une espèce si sûre de sa supériorité qu'elle ne se méfie pas un instant de sa ménagerie intergalactique.
Ce n'est qu'adulte que je noterai avec beaucoup d'amusement l'aspect rosâtre et "turgescent" jusqu'à l'indécence de Ph'ullsa... dont le nom même est l'anagramme de "phallus" !
Aujourd'hui, GORAK reste un modèle de série fantastique/science-fiction où chaque épisode est le moyen de côtoyer une nouvelle forme de vie, et les choix de société belliqueux ou pacifiques que ces races ont adopté, choix aussi variés que leurs apparence. Ces épisodes des années 50 restent les plus inspirés de John King, dans la veine qu'empruntera John Byrne 30 ans plus tard lors de son arc sur les 4 Fantastiques piégés dans la zone négative, ou plus simplement la série nées dans les années 60 : Star-Trek.
A vendredi !